Multiples



Me plaquant contre le mur, il caressa mes fesses en m’embrassant profond. 

Ses doigts allaient et venaient autour, sur et dans ma chatte brûlante que je sentais palpiter. Il faisait

monter l’envie que ses baisers profonds décuplaient, et que renforçait la sensation de sa bite dressée contre mon ventre.
Sa peau était délicieusement douce sous mes mains que je glissai sous son T-shirt, d’une jolie couleur caramel, et ses cheveux crépus donnaient une bonne prise à mes doigts. Je me laissais envahir par le désir, ses mains légères le faisaient monter en ne maintenant aucun geste suffisamment longtemps pour m’amener à l’orgasme. Il jouait à exacerber mon envie de lui, et j’aimais ça tout en le maudissant. A chaque frôlement, à chaque mouvement, je frémissais, le suppliant intérieurement d’y aller plus fort, plus vite, plus profond, mais en même temps je savourais cette douce torture qu’est l’exaspération du désir.
Elle était telle que dès qu’il glissa un doigt, puis deux, je ressentis une chaleur insupportable, et cette divine impression que tout mon être se trouvait là, concentré, compacté au bout de ses doigts. J’explosai dans un cri bref et rauque, un râle plutôt, un rugissement, de celui qui annonce que ça n’est pas fini. A partir de ce moment la terre peut s’écrouler, je perds conscience de ce qui m’entoure, tout entière consacrée à l’assouvissement du plaisir amorcé. Ce premier orgasme m’avait fait couler et mon complice, pris par surprise, contemplait les dégâts. Il me fallut alors combler ma bouche. Je m’accroupis devant lui et dégageai sa queue, avec un « je peux? » qui, oh surprise, reçut une réponse affirmative.
Elle était chaude et longue, épaisse mais pas trop, plus brune que la peau de son torse. Je la goûtai avec gourmandise, de ma langue et de mes lèvres, l’empoignant pour m’en caresser le visage et le cou et cette sensation incomparable, cette douceur si particulière, cette odeur musquée, son gémissement de bien-être me donnaient autant de plaisir qu’à lui. Ma petite bouche ne me permettait pas de l’enfourner toute, mais le contact sur ma langue, mes lèvres et ma peau me suffisait, il faudrait qu’il s’en contente. Pour être à sa hauteur je m’étais accroupie, jambes écartées, et sans même me toucher je sentais ma chatte pulser et couler de plaisir. Le miroir sur le côté me renvoya le spectacle quand j’y jetai un coup d’œil : le contraste de nos peaux, sa queue sombre sur mon visage pâle, mon corset qui soulignait mes seins dressés, ma position de soumission et de contrôle mêlés, contribuèrent à mon excitation.
-      Regarde, lui dis-je, regarde comme c’est beau 
-      Wow c’est canon, répondit-il
Je ne prêtai aucune attention aux gens qui passaient et nous jetaient un regard intéressé, voire s’arrêtaient pour profiter du spectacle. J’étais un volcan en fusion, ma chatte réclamant sa part et, me débarrassant fébrilement de ma culotte, je le suppliai de me baiser séance tenante.
-      Là ? Demanda-t-il, surpris par le lieu de passage que j’avais choisi
-      Là ou ailleurs je m’en contrefous mais baise-moi tout de suite ou je fais une syncope, répondis-je en me tournant contre le mur, les mains en appui, le cul pointé et le sexe offert.
Il ne tergiversa guère plus, enfila une capote en me mordant la nuque, puis souleva ma jupe. Je jetai un regard dans le miroir et ce que j’y vis me ravit : moi appuyée au mur, cambrée, ouverte et offerte, contrainte dans mon corset serré mais les seins et les fesses libres, tendue dans l’attente, affamée, et lui, debout derrière moi, ses mains accrochant mes hanches, sa bite dressée qu’il vint coller entre mes fesses. Je tremblais d’un désir furieux, j’attendais, mon corps était parcouru d’arcs électriques. Durant un moment interminable il joua à me tantaliser, s’approchant, me touchant brièvement de sa queue puis s’éloignant quand je mourais d’envie qu’il s’enfonce en moi.
Ce qu’il fit. Enfin. Avec une lenteur éprouvante tandis que je me mordais les lèvres d’impatience. Sa chaleur entra en moi, cette irremplaçable alchimie de douceur et de dureté, cette chaleur qui irradie tout le corps. Nul sex-toy, aussi sophistiqué soit-il, ne peut remplacer la sensation d’une belle bite. A partir de là, douceur ou violence, petits mouvements ou grands à-coups, je prends tout, j’accepte tout, tout me va. Baise-moi, c’est tout ce que je demande.
Il opta d’abord pour la douceur, s’immobilisa au fond de moi, parlant dans mon cou, caressant mes seins, me décrivant la sensation de chaleur et de douceur qu’il ressentait lui-même. Ma chatte le voulait, l’accueillait, lui disait. Il l’entendait, il appréciait. Puis il accéléra, et, tenant fermement ma nuque, il commença à me pilonner en règle.
-      Putain t’es vraiment une belle salope, ta chatte est délicieuse, elle me plaît, elle m’appelle, c’est trop bon 
-      Oui c’est ça baise-la, prends-la bien, prends-la fort, elle est pour toi, elle te veut, vas-y, baise-moi, grondai-je 
Plusieurs spectateurs s’étaient approchés, attirés par mes cris, et du coin de l’œil je voyais des hommes et des femmes se caresser mutuellement en nous regardant, certains faisant des commentaires admiratifs. C’était excitant, mais la chaleur devenait insupportable.
-      Viens, dis-je à mon complice, il fait trop chaud, on va prendre l’air.
Surpris, frustré, coupé dans son élan, il hésita. « T’inquiète pas lui dis-je, tu vas me baiser encore, on n’en a pas fini toi et moi », et je me dégageai pour me frayer un chemin à travers les corps moites en le remorquant par la main.
Nous parvînmes sur le balcon, opportunément vidé par une légère averse.
« Juste la fraîcheur qu’il nous faut » lui dis-je, avant de reprendre position, arc-boutée contre la balustrade en pierre, soulevant à nouveau ma jupe pour lui offrir la vue de mon cul et l’accès à ma chatte pas encore comblée. Nous reprîmes les hostilités où nous en étions sous la pluie fraîche et bienfaisante. La sensation des gouttes sur mon corps, celle de la pierre rugueuse sous mes paumes, la pression de sa queue à l’intérieur, de ses couilles et de son bassin sur mon cul se combinèrent et le plaisir explosa quand il administra deux claques sonores sur mes fesses mouillées par ma sueur et par la pluie.
La jouissance m’irradia de la pointe des pieds au sommet du crâne, me remplissant toute d’une onde de chaleur intense qui fit naître des cris inarticulés du plus profond de ma gorge.
L’orgasme se prolongea par plusieurs répliques me faisant trembler sur mes jambes et contracter tout mon être autour de sa queue, puis il se retira tout à coup, me murmurant « je reviens » et s’éloigna pour grimper sur la mezzanine, remorqué par une femme en body rouge.
Désagréablement surprise, sortie de ma transe sans sommation, je restai là, comme une cloche, sonnée par le procédé.
J’avais joui, certes, très fort, mais je n’en avais pas encore fini, j’en avais encore sous le pied et faut pas m’emmener dans ces hauteurs pour me laisser en plan comme ça !
« Ben voilà, ça t’apprendra à baiser des complets inconnus, ils ne savent pas comment tu fonctionnes », me maudissai-je et lui avec en reprenant mon souffle.


Saloperie de soirée Multi.


C’était ma première soirée de ce type et à mon arrivée je n’en menais pas large.
On ne dit plus partouze depuis Gérad Lauzier, on dit Multi. C’est pareil, mais c’est plus chic. De même on ne dit plus Partouzer on dit Jouer. C’est pareil, mais c’est plus ludique.
Autres temps, mêmes moeurs… nouveau vocabulaire.
L’appartement était un très grand studio avec balcons donnant sur une avenue chic du 7e arrondissement et vue spectaculaire sur la Tour Eiffel.
Le dress code « pour les femmes : ultra sexy voire provocante, pour lui élégant décontracté »… avait été lu différemment selon les cas. Pour moi j’étais restée fidèle à ma bonne habitude : on suggère tout, on montre juste assez pour donner envie d’en voir plus. Corset de cuir soulignant et découvrant les seins à peine voilés par un caraco arachnéen, jupe courte en tulle façon tutu, boots rouge à hauts talons, bas noirs et porte-jarretelles…j’adorais ma tenue, qui me ressemblait et me mettait en confiance.
J’en avais bien besoin pour cette première incursion dans le monde libertin.  
Nombre de femmes présentes avaient opté pour la petite robe noire, en version over-ultra courte, au-dessus de la lisière des dim-up apparente. D’autres avaient interprété plus radicalement encore le mot d’ordre « provocante », arborant body string en dentelle et bas résille ou robe transparente… le message était clair, le résultat esthétique parfois discutable.
Celles qui en montraient le plus n’étaient pas nécessairement celles dont on avait envie d’en voir trop.
Peu de gens étaient vraiment beaux, à part quelques éphèbes noirs et quelques jeunes femmes, peu de gens étaient vraiment moches, à part quelques hommes ventripotents. Des âges variés, d’une vingtaine d’année à une cinquantaine bien conservée.
L’ambiance était étrange, assez froide, les gens se parlaient par couple ou par petit groupe se connaissant déjà. La musique n’avait qu’une fonction décorative et personne n’occupait le dance floor.
Malgré le joint fumé chez mes amis avant de venir, je n’étais donc guère détendue : j’adore le sexe, mais la suggestion plus que l’évidence, l’élégance perverse plus que la grosse cavalerie… Bref, je suis une sapiosexuelle un peu snob.  
Autant dire que c’était pas gagné.
Mes amis Niko et Laure, plus habitués que moi à cette ambiance convenaient cependant de la faible qualité de l’échantillon. Laure avouait s’en tamponner le coquillart. Pour elle, ce qui est bon dans ces soirées, c’est justement la quantité plus que la qualité, pouvoir pratiquer la pluralité et la simultanéité sans séduction préalable, se servir des corps et prêter le sien sans autre interaction.
Soit.
J’étais venue avec eux, par curiosité, pour savoir à quoi ressemblaient ces soirées « multi » dont ils me vantaient les mérites depuis notre rencontre lors d’un apéro Kinky.
Malgré ce début peu encourageant, j’étais néanmoins décidée à me laisser porter par la soirée, à écouter mes envies et à laisser libre cours à ma curiosité. Pas question de rester dans mon coin à grommeler les bras croisés. J’ouvrirais mes chakras, et mes jambes si affinités.
Je commençai par aller saluer un couple que je connaissais pour son activité dans le business du sexe à travers une entreprise spécialisée… et voilà comment on se retrouve à parler positionnement publicitaire et cible de communication sur un balcon tandis que notre voisin se fait sucer une queue aux dimensions pornographiques par une jeune femme court vêtue  démontrant un bel enthousiasme. Son va-et-vient énergique avait un côté hypnotique qui finit par faire mourir notre conversation, et nous assistâmes, médusés, à une éjaculation vigoureuse sur le visage et le décolleté de la fille.
Franchement, quand on n’est pas habitué, c’est concept.
De fait, la soirée commençait à basculer, et de la mezzanine montaient des cris de plaisir, essentiellement féminins. Une soirée réussie devait compter, selon les organisateurs, un nombre d’hommes très supérieur aux femmes, environ une femme pour 3 hommes.
En effet la mezzanine était remplie d’hommes à poil, certains en action, d’autre en attente, et l’on ne faisait que deviner les femmes qui bénéficiaient de leurs hommages. La faible hauteur sous plafond les obligeait à rester courbés ou à genoux, et leur donnait un curieux air empêché.
Un homme prenait en levrette une femme au dos tellement musclé que je la pris pour un homme. On me détrompa vite : si ces soirées célébraient la bisexualité, il n’était question que de celle des femmes… celle qui excite les hommes hétéros. Deux hommes ensemble, pas question, et quand il s’agissait de prendre une femme à deux, ces messieurs usaient d’extrêmes précautions pour ne pas risquer de se toucher plus que nécessaire.


Côté dress code, le standing de la soirée en avait pris un coup, lui aussi… 

Une femme aux seins lourds vêtue de son seul string buvait un verre au bar et me présenta son mari en boxer short avec poutre apparente, tandis que d’autres hommes en érection traversaient la pièce nus ou en caleçon, voire conversaient la bite à la main, la caressant négligemment comme on flatte l’encolure de son cheval avant la course.
Le très joli et très jeune homme qui m’aborda au sortir des toilettes, dans une entrée tapissée de miroirs, était en boxer rayé et en T-Shirt, on aurait dit qu’il allait se coucher. Il se planta devant moi, me barrant le passage vers le salon :
-      Alors toi… depuis que t’es là j’ai envie de goûter ces jolis petits seins. Je peux ?
-      C’est si gentiment demandé, be my guest
Hostilités lancées.
Il était plutôt doué de ses doigts et de ses lèvres, et il avait vraiment l’air d’aimer ça. Il ne tarda pas à me faire fondre.
-      Viens, on va dans les toilettes, dit-il
-      Ah non, c’est trop petit et puis je te rappelle où on est, pas besoin de s’enfermer !
-      Mais tu veux aller où, y a trop de monde là-bas !
-      On est bien là.
J’ai toujours adoré les miroirs. Et baiser dans les endroits non prévus pour ça. Aller m’entasser sur un matelas surpeuplé dans une mezzanine encombrée ne me tentait guère.
Ici, j’avais cette petite dose de transgression et d’inconfort qui peuvent me combler. Cette sensation d’être là où on ne m’attend pas…
Et c’est ainsi que nous commençâmes à nous entreprendre dans l'entrée, entre la salle de bains et les toilettes. Jusqu’à ce qu’il m’abandonne sur le balcon, sans sommation, après un orgasme qui aurait pu être suivi de beaucoup d’autres. 
Saloperie.
J’étais encore à fulminer sur le balcon, rabattant rageusement le tulle sur mes fesses abandonnées quand une voix douce me dit « c’était magnifique à voir, je ne comprends même pas comme on peut lâcher un aussi beau cul, tu permets que je reprenne où vous en étiez ? » Un homme plus proche de mon âge, au physique original, entre JP Gaultier et Jimmy Somerville me souriait. Il était encore habillé, tout en blanc, mais son érection était éloquente. Je lui souris à mon tour : pourquoi pas après tout, je n’étais pas là pour faire ma mijaurée et on obtient beaucoup de moi par la flatterie. Je l’envoyai néanmoins se laver les mains, lui promettant que je ne bougerais pas d’ici. J’eus à éconduire quelques candidats en attendant son retour, mais quand une belle rousse vint me voir et me dit, en caressant mes épaules d’un doigt léger, qu’elle m’avait regardée avec beaucoup de plaisir me faire prendre dans l’entrée je n’hésitai pas à l’embrasser. Ses cheveux étaient soyeux et parfumés, ses lèvres tendres et sa langue légère, et ses caresses faisaient frissonner ma peau. Elle s’enhardit à flatter et agacer mes seins, du plat de la main puis de ses doigts. Ma respiration s’accélérait, ma chatte se trempait à nouveau et coulait le long de ma cuisse. Elle découvrit mes fesses, caressant leur bombé, glissant jusqu’à l’humidité de mon sexe dont elle lubrifia ses doigts avant d’insister doucement sur le sillon menant à mon cul, jusqu’à tourner lentement autour de lui. Une réflexion fugitive me traversa : à elle je n’avais pas demandé de se laver les mains, confiance de sororité, imprudence sans nul doute.
« Dès qu’on touche ton cul, t’as plus de cerveau » m’avait dit un jour ma copine confidente. Pas faux… mais trop tard. Haletante, attentive à mes sensations, jouant encore avec sa bouche et ses cheveux, je me sentais m’ouvrir sous ses doigts, attendre, espérer qu’elle les entre.
C’est le moment que choisit Jimmy Somerville pour réapparaître. Il avait tombé la chemise et son torse était ferme et musclé, sa poitrine parsemée de poils dorés. Bonne pioche, le hasard fait parfois bien les choses.
Il me montra ses mains « comme les 7 nains dans Blanche Neige », dis-je, ce qui les fit rire tous les deux. « Mais je ne suis pas Blanche Neige », poursuivis-je en humant ses doigts, puis en les léchant un par un avant de diriger sa main vers mon sexe. Sa complice continuait à enjailler mon cul, il entra quant à lui un doigt prudent par l’autre voie, puis rapidement deux puis trois en constatant mon ouverture. Presque simultanément elle fit ce que j’espérais : un doigt, puis deux entrèrent dans mon cul. Ainsi doublement prise, j’étais aux anges. Ma bouche et mes mains voletaient de l’un à l’autre et bientôt je ne sus plus où j’étais, malgré la pluie qui continuait de nous accompagner. La rousse dont je ne savais même pas le prénom chuchota à mon oreille : « Tu veux que Simon prenne ton cul ? Moi je crois que ton cul a bien envie d’être pris, t’en penses quoi ? »
C’était incontestable, mais j’hésitai. J’ai besoin d’être en confiance, il faut que ce soit bien fait, il faut de l’écoute, et je ne connaissais pas cet homme.
Elle perçut mon trouble et me rassura : « ne t’inquiète pas ma belle, je le connais bien, il est très doux. Et je suis là, je le guide ».
La conversation étant menée avec toujours trois doigts dans ma chatte (très doux, en effet) et deux dans mon cul, la réponse était assez évidente, mon cerveau rationnel avait filé au vestiaire et l’image que la rousse avait allumée dans mon esprit ne demandait qu’à devenir réalité.
Une autre expérience inédite se profilait, cette fille m’inspirait confiance, le sourire de l’homme et la douceur de ses doigts aussi, j’écoutai mon instinct et lâchai prise.
« Ok, faites-de moi ce que vous voulez, je m’abandonne à vous, vous rallumerez la lumière en sortant ».
Ils rirent et l’homme répondit en me tournant face à l’extérieur pour orienter mes fesses vers lui « j’espère bien l’allumer dès maintenant la lumière, je t’ai vue jouir tout à l’heure, tu t’éclaires plus que la Tour Eiffel »
De fait, cette fidèle veilleuse des Parisiens venait de s’illuminer, marquant l’heure pile, et de là où nous étions nous en avions tous trois une vue imprenable. Au contraire de moi.
La pluie avait cessé et c’est en contemplant un ciel à nouveau pur et la Tour Eiffel scintillante que je consacrai toute mon attention aux soins dont j’étais l’objet. Abandonnant mon cul palpitant, la Rousse s’était glissée face à moi, entre mes bras qui prenaient appui sur la balustrade. Elle m’embrassait les seins et les épaules et caressait mes reins en soulevant ma jupe, qu’elle finit par enrouler en la coinçant dans le bas de mon corset pour la laisser relevée, comme dans Histoire d’O.
Son compagnon caressa mes épaules et ma nuque, puis attrapa mes hanches corsetées pour assurer sa prise. Il commença par promener sa queue à l’orée de ma chatte, et me caressa d’avant en arrière. Cette caresse me rendit dingue, je commençai à rugir et onduler du cul comme une femelle en chaleur. Intuitif, il amorça du bout de son gland des mouvements latéraux autour de mon clitoris qui me firent décoller instantanément en giclant de toute ma puissance de feu. « Wow », fit-il, impressionné, puis il me pénétra de toute sa longueur pour lubrifier sa queue de ma liqueur. J’étais on ne peut plus prête, je sentais mon cul s’ouvrir de seconde en seconde comme le diaphragme d’un appareil photo, il appelait la pénétration de toutes ses forces. « Viens, viens je t’en supplie, viens prendre mon cul il attend que ça » râlai-je furieusement. L’instinct animal avait pris les commandes et je ne répondais plus de rien s’il n’était pas assouvi. Il sourit, mais resta où il était, et amorça de minuscules mouvements qui me remirent en transe. « T’inquiète pas ma belle, je vais le prendre ton cul, ça se voit qu’il attend que ça, je vais t’enculer bientôt et tu vas aimer ça. Et moi aussi ».
La belle rousse s’accroupit alors, et se plaça sous mon sexe trempé qu’elle commença à lécher et doigter tandis que de l’autre main elle recommençait à pénétrer mon cul frémissant. Son doigt accompagnait dans ma chatte les mouvements de la bite de l’homme, me remplissant toute, sa langue caressait mon clitoris, son autre doigt comblait mon cul, le ciel m’appelait, la Tour Eiffel brillait et j’étais au paradis. Je hurlai comme un loup à la lune, à tel point qu’un passant à chien s’arrêta, tout en bas dans la rue, cherchant l’origine de cet improbable son. Levant les yeux il m’aperçut et n’en crut pas ses yeux. Mais je fermai les miens sous la puissance du plaisir, car la queue de l’homme remplaça alors le doigt de la femme pour progresser lentement entre mes reins. Calme et attentif à mes sensations, il ponctuait sa progression de gémissements de plaisir puis il s’immobilisa tout au fond tandis que sa complice léchait et doigtait mon sexe éperdu tout en se caressant de son autre main. Me sentant prête, il amorça des mouvements de plus en plus profonds, entrant et sortant toute la longueur de sa queue de mon orifice offert . La puissance animale de la sodomie, cette impression d’être totalement prise, en profondeur, s’ajoutant à la stimulation extérieure et intérieure de mon clitoris, la fraîcheur de l’air, la rugosité de la pierre sous mes mains, les soupirs des spectateurs qui s’étaient approchés, tout se combinait magiquement pour me procurer un bonheur absolu, une onde de choc qui secoua tout mon corps et illumina mon cerveau en un éclatement de chaleur et de couleur. Mon hurlement fut animal, un rugissement rauque et primitif qui signait le retour aux origines et rejoignit le râle de l’homme qui s’abandonna au plus profond de mon cul.
Vocalement plus discrète, notre amie gémit son plaisir mais gicla violemment sur le sol du balcon.
Nous nous relevâmes, et Simon nous prit dans ses bras, chancelantes et épuisées, pour nous conduire jusqu’au canapé de cuir blanc où nous nous écroulâmes tous les trois. Nos yeux à toutes deux étaient encore emplis de larmes mêlées de mascara tandis nous reprenions notre souffle, la tête échouée sur la poitrine de Simon qui se soulevait en amples mouvements au rythme des battements de son cœur.
Les yeux brillants rendant tout commentaire inutile, Niko m’apporta un verre d’eau que je partageai avec les compagnons de cette sublime débauche.
Eprouver une telle puissance de plaisir avec de parfaits inconnus, sans avoir pris le temps  d’échanger longuement pour établir cette complicité intellectuelle qui me paraissait auparavant un préalable indispensable à toute complicité sexuelle…
Jouir de mes sens et seulement de mes sens, sans avoir stimulé mon cerveau rationnel par une conversation perversement raffinée avec un potentiel amant distingué et lettré.
Jouir en mode brut, sans ces préliminaires cérébraux que je croyais un adjuvant nécessaire à ma sexualité…
Voilà qui était pour moi une expérience inédite, m’ouvrant des horizons jusqu’alors insoupçonnés. 

Je pourrais bien y prendre goût…


Commentaires

Enregistrer un commentaire

LES PLUS LUS