La Serre



Emilio adore les jardins du Musée Albert Kahn, à Boulogne. Cette représentation de tous les types de végétations européennes et asiatiques l'enchante, il aime traverser le jardin japonais et admirer les carpes Koï du bassin, s'asseoir dans la roseraie qui borde les jardins anglais, prendre le frais sous les grands cèdres de la forêt vosgienne. Mais surtout il fantasme depuis toujours sur la petite serre tropicale, dans le jardin à la française. De petites dimensions, en fer forgé blanc, elle est agrandie par des miroirs qui évoquent en lui toutes sortes d'images érotiques. Il a toujours rêvé d'y amener une conquête et de la baiser là, à l'abri des regards et dans le reflet des miroirs.
Mais aujourd'hui la porte est fermée ! Interloqué il secoue la poignée, colle son front à la vitre pour voir à l'intérieur et comprendre ce qui motive cette frustrante condamnation… et soudain il les voit. Reflété dans les miroirs, un couple est enlacé, adossé contre le bac d'un palmier. Le jeu des miroirs lui montre leur profil. La femme a la tête renversée en arrière, son grand cou offert aux baisers de son amant, ses cheveux sombres répandus dans la terre du bac. Elle respire par à coups, bouche grande ouverte tandis que l’homme semble fouiller son sexe de ses doigts, en maintenant levée une jambe nue à la cuisse fine et blanche. Emilio est subjugué, immédiatement excité par ce spectacle qui rejoint son fantasme le plus cher, incapable de se détacher de la scène. Soudain la femme redresse la tête et croise son regard. Elle sursaute, ses yeux s'écarquillent, effrayés d'abord, puis quelque chose change dans son regard. Elle le fixe des yeux, comme si elle l'acceptait en spectateur de ses ébats, puis le désigne à son compagnon. Qui se tourne vers Emilio, le regarde longuement tout en continuant ses caresses. Puis se détache de la femme et s'approche de la porte, en humant et léchant ses doigts d'un air gourmand. Ses yeux verts pétillent et plongent dans ceux d'Emilio tandis qu'il se penche pour déverrouiller la porte. Il est grand et costaud, Emilio recule, soudain effrayé, craignant une correction pour son indiscrétion. Mais l'homme lui sourit en ouvrant la porte et d'une voix douce et basse furieusement sexy lui dit : "Viens. Elle te veut aussi".
Emilio le suit dans la serre et s'approche de la femme tandis que l'homme referme la porte à clé. L'atmosphère est chaude et un parfum de sexe flotte déjà dans l'air. La femme est toujours basculée en arrière, sa jupe soulevée, une jambe appuyée sur le banc voisin, et ses doigts caressent tendrement son sexe gonflé.
Sans plus y réfléchir Emilio se jette à genoux et enfouit son visage dans ce sexe inconnu et offert. Elle frémit, et sans le regarder plante ses doigts dans les cheveux du jeune homme, accrochant ses boucles sombres. L'odeur de son sexe est enivrante, l'instant tellement incroyable, Emilio goûte et lèche les lèvres gorgées de vie et le clitoris exposé. Ses petits coups de langue latéraux ne tardent pas à faire décoller la fille qui se cambre et gémit, tirant sur ses cheveux tandis qu'Emilio attrape ses petites fesses fermes pour assurer sa prise.
A peine s'il sent l'homme le contourner pour s'approcher du visage de la femme qu'il observe en lui parlant doucement : "tu es belle quand tu jouis, vas-y, jouis pour moi mon amour, je veux t'entendre…" la fille se tord et crie sous la langue d'Emilio, râle un ton plus grave quand il glisse un doigt dans son petit cul ouvert, elle semble possédée, sa jouissance est fascinante de violence et soudain elle asperge le visage d'Emilio d'un liquide tiède et cristallin qui jaillit par saccades! Une femme fontaine ! Cette journée est incroyable. L'homme regarde Emilio en souriant, s'approche de lui et lui tend un préservatif tandis que la fille les observe, les yeux troubles et la respiration haletante. Le message ne peut être plus clair et Emilio n'hésite pas une seconde : ouvrant son jean il libère sa queue tendue et enfile le caoutchouc, saisit les hanches de la fille, soulève sa jambe et s'empale dans son sexe qui palpite encore du plaisir ressenti auparavant. Elle pousse un soupir qui ressemble à du soulagement et enserre la taille d’Emilio de sa jambe levée pour le faire entrer en elle plus profondément. A l'intérieur son sexe est doux et ferme à la fois, il se sent enserré dans un fourreau de soie, il perçoit ses réactions et ses palpitations. Elle accroche alors ses bras autour des épaules d’Emilio et noue ses jambes sur ses reins. Emilio s’arc-boute sur ses deux jambes pour supporter son poids mais elle est légère comme une plume, ses petits mouvements de bassin rythment la cadence et ses soupirs se transforment en cris tandis que les contractions convulsives de son sexe massent sa queue. L'excitation du moment est telle que quelques mouvements seulement ont raison de lui et il se perd en cette femme dont il a à peine vu le visage, mais qui crie son plaisir en regardant l'autre homme qui les observe attentivement, posté à quelques centimètres.  
La femme pousse un long soupir de plénitude  et sourit à Emilio, le visage rosi par le plaisir et les yeux encore pleins d'attente. L'homme la saisit alors, la retourne, et l’appuie bras tendus contre le bac. Le cul blanc de la fille ainsi offert est irrésistible, d’autant qu’elle creuse les reins, jambes ouvertes comme pour ouvrir davantage son œillet tentateur. L’homme s’accroupit et se met à lécher son cul avec délectation, ses mains glissant entre les jambes tendues pour caresser sa chatte, et la fille repart de ses gémissements, ses bras arc-boutés sur le bac, son cul cambré à la rencontre de son amant, les muscles de son dos roulant sous sa peau blanche. Emilio se glisse devant elle et regarde son visage à nouveau gagné par le plaisir, ses yeux qui semblent étinceler de joie. Elle arrime ses mains sur ses épaules, il caresse son front, ses lèvres, son cou, ses petits seins aux bouts étonnamment fermes et dressés. Elle gémit quand il les pince, encore plus quand il accentue la pression, son regard l'encourage, il pince plus fort et elle feule comme un félin enragé, remuant de plus belle son petit cul. L'homme se redresse alors et présente un sexe de belles proportions à l'orée du cul de la fille qui le supplie, "oui, prends-le maintenant, viens, viens  jouir dans mon cul", 
« oui je le vois, il s’ouvre pour moi, ouvre-toi encore ma belle, oui je vais le prendre ce beau petit cul » murmure-t-il en réponse. La fille verrouille ses yeux dans ceux d'Emilio qui les voit s'agrandir à mesure que l'homme s'enfonce lentement entre ses reins, elle tremble, soupire, son sourire s'élargit et elle reprend sa voix grave pour approuver la progression : "Tu sens comme il s’ouvre, tu sens comme il te veut ? Oh oui comme ça, viens, tout au fond, c'est bon, oh c'est tellement bon…"
N'y tenant plus Emilio se déplace, laissant la fille s'appuyer à nouveau au bac, il file entre ses jambes pour glisser les doigts dans sa fente trempée, un, puis deux, puis trois doigts, elle gueule maintenant sous l'effet de cette double présence, elle secoue la tête, elle rit et pleure à la fois, sa voix est devenue rauque, animale. A travers la fine paroi Emilio sent la queue de l'autre homme aller et venir doucement puis de plus vite et de plus en plus loin et cette situation l'excite au plus haut point, être deux à donner du plaisir est fascinant, l'ampleur même de ce plaisir est fascinante aussi… il frotte son pouce sur le clitoris gonflé de la fille et la voila qui coule encore sur ses doigts, et puis l'homme lâche un "maintenant mon amour" et s'abandonne dans les reins de la fille qui râle à l’unisson, Emilio sent de ses doigts les pulsations de la jouissance de l'homme et bande comme jamais…
Il doit rêver c'est impossible de rencontrer ça dans la réalité ! L'homme reste empalé dans le cul de la fille, il reprend son souffle et lui caresse les seins en lui murmurant des mots d'amour.
Emilio se dégage et lèche ses doigts, il regarde les amants enlacés en caressant sa queue surexcitée. Il rêve que la fille le suce après ça…et ça ne l'étonnerait pas, ces deux-là n'ont décidément pas l'air de faire les choses à moitié…
Bingo… la voilà qui s’approche, la démarche chaloupante sur ses hauts talons, les joues encore colorées par le plaisir, l’œil brillant et la bouche gourmande. Elle ne prend même pas la peine de rabattre sa jupe remontée sur ses hanches, lui offrant le spectacle de sa toison brune taillée en triangle. Fasciné il observe ce sexe qu’il a pénétré de sa queue et de ses doigts mais à peine vu encore. La toison est préservée sur le pubis mais plus bas les lèvres sont glabres et lisses, comme pour attirer le regard sur les profondeurs qu’elles offrent.
Sans un mot, tout sourire, elle s’accroupit devant lui, les cuisses largement écartées sur sa fente, il voit alors son sexe luisant s’ouvrir en corolle, rouge et capiteux, et ce spectacle renforce son érection. Elle prend sa queue dans sa main, la caresse et la hume, goûte son gland de la pointe de sa langue, soupire de contentement, continue ses coups de langue sur son gland tout en l’enserrant de ses doigts. Puis elle le prend dans sa bouche, juste le bout, en lents mouvements de va-et-vient, elle l’enduit de salive et le lubrifie pour mieux le faire coulisser de bas en haut dans l’anneau serré de ses doigts, elle alterne, lèvres, langue, doigts, salive, elle serre fort, Emilio aime ça, il aperçoit son autre main qui caresse sa chatte ouverte, elle tremble et gémit et semble prendre à le sucer autant de plaisir qu’elle lui procure.
Emilio se sent venir, décide de résister encore pour prolonger la caresse, regarde l’homme immobile qui contemple, visage tendu, sa femme sucer un autre homme, croise son regard…l’homme semble lui donner l’autorisation de décharger dans cette bouche divine, la femme a les yeux fermés, elle ronronne de plaisir, accélère son tempo tant sur la queue d’Emilio qu’entre ses jambes, quand il murmure « je vais jouir » elle ouvre les yeux, éloigne son visage de quelques centimètres, restant à la lisière de sa queue qu’elle observe, corps frémissant et bouche entrouverte…
Alors en une fraction de seconde une image incongrue lui traverse l’esprit, surgie de son enfance : les vieilles dames à l’église, ouvrant la bouche et tendant la langue pour recevoir la Sainte Communion. A ce moment précis la femme a la même expression d’attente extatique, réclamant sa jouissance comme une manne divine. Vaincu par cette expression de désir absolu il lâche prise dans un râle prolongé, ses yeux se fermant sous l’effet du plaisir. Mais les rouvre aussitôt pour contempler ce visage affamé sur lequel son sperme a jailli, inondant la bouche, débordant les lèvres fines, coulant sur le menton. Léchant ses lèvres de sa petite langue pointue elle se relève et rit, d’un rire triomphant et sauvage, d’un rire de jouissance et de désir assouvis. L’homme la rejoint d’un pas et la prend dans ses bras, tous deux sourient à Emilio, tendres et complices, comme pour le remercier d’avoir partagé leur plaisir.
Emilio se souviendra longtemps des jardins Albert Kahn…

Commentaires

  1. Appréciant le Jardin Albert Kahn... je suis sous le charme de ce texte. N'hésitez pas à vous promener au Printemps dans les jardins de Bagatelle.

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