La Chevelure, la suite
(photo : Perfeita Da Costa)
D’un mouvement vif et souple de danseur,
l’homme s’agenouille alors entre les deux femmes. Il enlève la culotte de
dentelle qui habillait encore Ludivine et rapproche celle-ci de Léonore afin de
pouvoir les atteindre toutes les deux. En soupirant les deux femmes collent
leurs sexes l’un contre l’autre, les hauts talons de Léo la portant exactement
à la même hauteur que la grande rouquine.
Léonore fait descendre ses lèvres et sa
langue le long du cou de Ludivine, qui renverse la tête en arrière sous le coup
du désir. Gourmande, elle longe les épaules puis descend sur les délicieux
seins en poire. Elle les taquine de sa langue et de ses dents, en les soutenant
de ses mains, elle les suce et les lèche tour à tour tandis que monte le
plaisir réciproque que suscite cette divine caresse.
L’amant quant à lui profite de leurs deux sexes
joints, enfouit son nez dans l’un et l’autre, en savoure les effluves
différents qui se mêlent, excite l’un puis l’autre de sa langue, suscitant
tremblements et frémissements croissants. Pour Léonore les sensations se
multiplient : ces seins dans sa bouche et dans ses mains, ce sexe familier
aussi bien qu’étranger contre le sien, cette langue, si familière elle, tout se
mêle, tourbillonne, jette des étoiles derrière ses yeux et l’emmène vers l’orgasme
auquel elle succombe dans un cri rauque, arquant tout son corps dans un spasme
violent qui fait gicler de son sexe ce liquide cristallin que son amant aime
tant. Galvanisé il donne alors sa langue tout entière à Ludivine, l’enfonce
dans les profondeur de son sexe et y joint ses doigts pour la faire partir à
son tour : le plaisir de la belle rousse explose en silence mais dans un
tremblement du corps tout entier.
Les trois amants s’écroulent enlacés sur le
tapis, affichant ce sourire émerveillé et triomphant du plaisir. Sans se
regarder, les deux femmes respirent, reprennent leur souffle et leurs esprits,
savourent les dernières ondes du plaisir, les gravent dans leur souvenir.
Mais bientôt Léo regarde son amant de son
regard mutin, celui qu’il aime tant, celui qui marque le renouveau du désir.
Elle ramasse ses cheveux dans un chignon fragile et se coule jusqu’à sa queue
dressée, qu’elle commence à humer en soupirant de plaisir puis à lécher
lentement. Ludivine se redresse et s’approche à son tour, progressant
souplement comme un fauve à l’affut, sa crinière la nimbant de lumière. D’un regard
elle demande le feu vert de Léonore avant d’approcher elle aussi sa bouche de
la queue convoitée. C’est un étrange baiser qu’échangent alors les deux femmes,
chacune penchée sur l’homme mais les yeux dans les yeux, s’approchant tour à
tour, leurs langues se léchant tout en le léchant lui, puis l’une se retirant
pour mieux jouir du spectacle, l’autre suçant l’homme mais regardant la femme…
L’amant en est troublé. Il se sent exploité et pourtant puissant, il se sent
instrument mais tellement excité… Quand il jouit c’est pour mieux marquer son
territoire, dire sa décision de n’être plus objet, et les deux femmes le
boivent, s’en délectent, leurs bouches se rejoignent, leurs langues lèchent son
offrande sur les lèvres de l’autre et leurs yeux en pétillent. Léonore rit :
rire de jubilation, d’incrédulité devant l’intensité du plaisir, Ludivine rit
aussi et l’amant les rejoint dans cette joie partagée. Cette joie insensée qui
nait du plaisir sans cesse renouvelé.
« Mon
Dieu » soupire Léo, « on
n’a jamais rien inventé de mieux ! ».
Ces ébats débridés leur ont donné faim et
Leo sait d’expérience que son amant a besoin d’une pause. Elle les laisse
souffler et part dans la cuisine.
En s’éloignant vers la cuisine elle éprouve
un mélange d’appréhension et d’excitation à l’idée de les laisser seuls. Elle
court le risque, comme on jette les dés.
Nue, apaisée de ses premiers désirs mais
pas encore comblée, étourdie de l’étendue des possibles qui s’offre encore à
eux, ce tourbillon de combinaisons des peaux, des sexes et des gestes, elle
prépare un plateau.
Charcuterie, fromage, fruits, une bouteille
de Morgon, une carafe d’eau : elle coupe, assemble, dispose, tout en laissant
son imagination assembler des images et composer des scènes, toutes plus
excitantes les unes que les autres.
En revenant vers la chambre elle s’attend à
voir son amant et Ludivine enlacés et à en ressentir un pincement de jalousie…
et s’arrête sur le seuil pour contempler la scène. Ludivine s’est allongée sur
le lit, adossée au mur. Jambes écartées, genoux relevés, elle fait face à la
porte et offre aux regards sa chatte ouverte, encore luisante des fluides plus
tôt générés. Celle-ci se dessine aussi nettement qu’une planche anatomique,
elle est rose et charnue, vivante elle palpite tandis que de deux doigts la
belle se caresse, les yeux effrontément plantés dans ceux de l’amant. Il est nu
lui aussi, adossé au mur face au lit, face à Ludivine et à son sexe ouvert
qu’il observe à distance, fasciné. Du regard il suit le mouvement des doigts
qui caressent le clitoris de plus en plus vite, puis ses yeux remontent au
visage qu’il voit s’empourprer jusqu’au décolleté, à la bouche ouverte dont
s’échappe un grondement, aux yeux qui maintenant se ferment tandis que la belle
s’abandonne toute à sa jouissance.
Léo immobile, le plateau dans les mains,
observe à la fois la montée du plaisir de Ludivine et celle du désir de son
amant, le sien monte également mais une pointe de jalousie le tempère :
c’est l’autre que son amant désire à cet instant précis, jusqu’où saura-t-elle
l’assumer ?
Pascal se lève alors, s’approche de Léo et
lui prend le plateau qu’il pose sur le sol, puis la prend par la main et
l’emmène vers le lit. Il s’allonge sur le dos en posant la tête entre les
cuisses de Ludivine apaisée, et invite Léo à s’allonger sur lui. La belle queue
sombre caresse son ventre quand elle l’enjambe pour s’agenouiller au dessus de
lui, les reins cambrés pour mieux se positionner exactement sur le gland
découvert. Le premier contact leur arrache un cri parfaitement synchrone, puis
Leo creuse encore les reins et commence un lent mouvement de va-et-vient pour
s’offrir la caresse de la queue dressée à la lisière de son sexe. A son tour et
d’un air de défi elle vrille ses yeux dans ceux de son amant qui s’est redressé
entre les jambes de Ludivine pour mieux la regarder jouir de lui.
Ludivine aussi regarde Léonore tout en
agaçant de ses doigts la bouche de l’homme, et ces deux regards attentifs, en observant
la montée du plaisir le démultiplient. En haletant Léo accélère son rythme et
saisit le sexe offert pour le porter plus précisément sur son clitoris
électrisé, lui imprimant ce mouvement latéral qui la fait bientôt partir dans
un jaillissement qui inonde son amant. Poursuivant le plaisir jusqu’à son
apogée elle s’enfonce alors profondément sur la queue dressée et reprend ses
va-et-vient en accélérant, se redressant pour mieux sentir toute la longueur de
cette queue qui la remplit puis l’abandonne pour mieux la remplir à nouveau. Le
corps arqué en arrière, prenant appui sur ses mains qui cramponnent ses
chevilles, elle perçoit pleinement les sensations qu’impriment en elle les
mouvements profonds que son amant accentue de ses coups de reins et de ses
mains qui ont saisi ses fesses… Bientôt submergée par la vague qui la secoue
violemment, elle se rend alors dans un long cri, ses yeux vissés dans ceux de
la rousse allumés par l’envie.
Abandonné sur le sol, l’en-cas sur le
plateau attend comme Ludivine son tour d’être dégusté.
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