Bibliophilie 1 - Nouvelle gentiment érotique
Elle sent son regard sur son cul tandis qu’elle observe sa
bibliothèque, son verre de vin à la main.
Elle adore les bibliothèques : découvrir les goûts
littéraires de l’autre, une passion pour les polars scandinaves, l’architecture
ou l’existentialisme… la façon aléatoire ou psychorigide dont il range ses
livres. Leur nombre et leur variété.
S’il n’y a pas de bibliothèque, ou qu’elle ne contient que
des ouvrages de développement personnel en dix leçons... elle sait qu’elle ne restera pas longtemps.
Elle aime qu’il regarde son cul, aussi.
Elle le sent, ce regard, elle le savoure, il lui chauffe
l’intérieur.
Etre désirée. Même par un adepte de Laurent Gounelle.
Elle se retourne, sourit, ses yeux de biche sont de sortie.
Son regard de femelle, qu’elle darde sur lui en sirotant son verre de Quincy. Ça
pétille, ça crépite, ça dit : Je te plais ? Tu me veux ? Viens…
Ca marche à tous les coups. Il s’approche, lui prend doucement
son verre, le pose, soulève ses cheveux, caresse sa nuque, lève son visage vers
lui (elle les aime grands, plus grands qu’elle). L’embrasse.
Il s’y prend bien, avec légèreté mais fermeté, en tenant son
visage dans ses grandes mains, sa langue est douce, elle caresse, cherche, se
fraie un chemin. Elle soupire : deuxième test réussi (après la
bibliothèque) : un homme qui sait l’embrasser comme elle aime saura la
baiser comme elle aime. Elle lance sa
langue à la rencontre de l’autre, elle caresse elle aussi, se fait pointue et
sinueuse, lèvres entrouvertes, souffle court : elle aime ses baisers, elle
aime ses mains sur sa nuque, ses pouces qui maintiennent fermement sa tête.
Il l’appuie contre la bibliothèque, il s’appuie contre elle,
son grand corps s’imbrique contre le sien, elle prend ses fesses pour plaquer
plus étroitement son bassin contre le sien. La forme contre son ventre est
éloquente et conséquente : troisième test réussi. Les mains de l’homme
descendent le long de ses hanches, remontent, longent ses épaules,
redescendent, il ouvre sa chemise et cherche ses seins. Ils ne sont pas loin et
attendent la caresse, elle se cambre, lève la tête pour dégager l’accès,
l’homme se penche et lèche sa peau, promène ses ongles, caresse du plat de la
main…
Tout cela commence très bien.
Très belle mise en appétit d'en lire plus...
RépondreSupprimerVive le cul !
Bien à vous
Alain